Le
1er mai contre la crise mondiale
Cette année encore nous allons
célébrer
le 1er mai. Cette année encore la bourgeoisie va essayer de faire en
sorte que le contenu historique, le contenu réel de ce jour passe inaperçu,
que les travailleurs oublient que ce jour est fait pour montrer notre rejet de
l’exploitation et de la barbarie auxquelles le capitalisme nous soumet.
La classe
capitaliste a intérêt à nous diviser. Cette division peut provenir du
corporatisme, des nationalismes, de la xénophobie ou du racisme. C’est la
division des travailleurs entre les secteurs d’activité, selon qu’ils
travaillent ou qu’ils sont chômeurs, d’après l’endroit où ils sont nés,
le langage qu’ils parlent ou la couleur de leur peau. Mais tous les
travailleurs sont égaux devant l’exploitation capitaliste. Nous sommes tous
obligés de vendre notre capacité de travail, pour avoir de quoi vivre. Nous
subissons tous l’oppression sur les lieux de travail. Le capital exerce sa
domination sur chacun de nous.
Ce 1er mai les
travailleurs de la planète sont confrontés à une crise très importante. Ces
dernières années, les porte-paroles du capital ont nié l’existence d’une
crise, ou l’ont minimisé en utilisant des termes comme « réajustement »
ou « ralentissement »… Mais maintenant, alors que la crise est
devenue évidente puisque chacun peut en voir les conséquences, tous ces
imposteurs font comme si la crise avait été inévitable. Et c’est le cas,
mais parce que le capitalisme crée les crises et en a besoin, car elles sont
inhérentes à ce système.
Cette crise ne sera, semble-t-il,
comparable qu’au krach de 1929. A l’époque, le prolétariat avait perdu
partout, voire avait été massacré. Les processus révolutionnaires que les
travailleurs avaient tenté s’étaient soldés par des échecs. Mais
aujourd’hui la situation est différente. Quand les idéologues du capitalisme
nous disent que l’Histoire est terminée, que les idéologies sont mortes, que
nous vivons dans le meilleur des mondes possibles, les mobilisations de tous
ceux qui considèrent que ce monde est injuste et qu'il peut être changé font
voler en éclat ces mensonges. Les luttes n’ont pas cessé ces derniers temps,
dans de nombreux pays.
Les
mobilisations contre la guerre de ces dernières années ont été très
significatives, plusieurs millions de manifestants s’étant mobilisés en même
temps un peu partout dans le monde. Il y a aussi les mobilisations quotidiennes
qui se déroulent dans de nombreuses parties du monde : grèves générales qui
ont paralysé la Grèce et l’Egypte ; grèves et mobilisations massives
contre les licenciements en Allemagne et en Espagne ; en France, grèves pour
l’augmentation des salaires et contre les suppressions d’emplois ; en Chine,
malgré la répression brutale des bureaucrates, des mobilisations de
travailleurs et de paysans ont lieu ; aux USA et au Canada des millions de
personnes ont manifesté pour l’égalité des droits en faveur des immigrés ;
en Espagne les mobilisations pour un droit à un logement décent se poursuivent ;
en Argentine des entreprises continuent d’être occupées et administrées par
les travailleurs eux-mêmes ; au Nigeria les mobilisations des travailleurs
du pétrole sont massives ; au Maroc les travailleurs se confrontent au régime
monarchique corrompu, au chômage et à l’exploitation des
multinationales ; au Portugal, en Espagne et en France, des manifestations se
déroulent pour défendre le service public d’enseignement ; à Haïti,
le peuple est dans la rue pour se défendre contre l’augmentation des prix.
Il
y a des milliers d’exemples. Ce qui est crucial, c’est que les travailleurs
du monde entier ont besoin d’être conscients de la possibilité de
transformer la société, d’abolir l’exploitation capitaliste, et de s’émanciper
par eux-mêmes. Seules la mobilisation et la solidarité mondiale peuvent
permettre d’atteindre ce but. L’alternative est placée devant nous :
Socialisme ou barbarie !
Pour l’émancipation mondiale, vive la lutte des travailleurs !